L’Afrique du Sud est un État souverain basé sur un régime présidentiel depuis plusieurs années, soit en 1996. Avant cette année, le président de la République sud-africaine est le chef de l’État du pays entre 1961 et 1994. Ensuite, sur la période 1994 et 1996, sa dénomination fut changée officiellement « le président » de la République. C’est à partir de 1996 qu’un nouvel air constitutionnel a soufflé sur le pays pour lui permettre de prendre une orientation plus démocratique. Ainsi, les attributions du Président de la République de l’Afrique du Sud changent et plusieurs personnes ont brigué le mandat présidentiel. Focus!
Afrique du Sud : historique de la fonction présidentielle
La création effective de la République d’Afrique du Sud date du 31 mai 1961 en succédant à l’Union d’Afrique du Sud. Cette dernière était une dénomination que lui attribuaient les Bretons (britanniques) depuis le 31 mai 1910. Cet événement fut après le regroupement de la colonie du Natal et celle du Cap (colonies britanniques) avec les colonies de la rivière Orange et celles du Transvaal. Toutes ces colonies avaient pour chef d’État des souverains britanniques. Pendant la période de la fondation de la République d’Afrique du Sud, la fonction du gouverneur fut remplacée par celle du Président de l’État.
Cette dernière reprend ainsi le titre de chef de l’État autrefois employé dans l’ancienne République sud-africaine du Transvaal. Au fil du temps, la donne a changé de sorte que la fonction présidentielle n’était qu’un titre honorifique qui se démarque de celle du chef du gouvernement. Celle-ci était assurée par le Premier ministre de 1961 à 1984. L’entrée en vigueur du Parlement tricaméral en 1984 a favorisé l’abolition de la fonction du 1er ministre. Ainsi, le président de l’État était devenu à la fois le chef de l’État et celui du gouvernement. Enfin, la dénomination du chef de l’État évolua en mai 1994 pour devenir simplement celle de « Président de la République ».
Président de la République en Afrique du Sud : mandat, mode d’élection et pouvoirs
Depuis la création de la république dans les années 1961, le chef de l’État est élu souvent par les membres du Sénat et de l’Assemblée réunis en congrès. Cette réunion se fait généralement sous la présidence du président de la Cour Suprême. Toutefois, dès 1984, il est de coutume que le chef du parti majoritaire soit élu président de la République d’Afrique du Sud. Cette désignation doit intervenir pendant la première réunion du parlement juste après les élections législatives. Cependant, la majorité à la chambre basse est souvent gagnée par le Congrès National Africain (ANC), le parti de Nelson Mandela, depuis 1994.
Par ailleurs, la constitution de 1996 de l’Afrique du Sud attribua au président de la République le titre de chef de l’État et du gouvernement du pays. Selon les dispositions de cette même constitution, celui-ci est le chef du cabinet qui s’occupe de la désignation des ministres et des membres du cabinet. Le président de la République est aussi le chef de la Force de Défense d’Afrique du Sud. C’est également lui qui est chargé de nommer les présidents de tribunaux de l’ordre supérieur. Il promulgue toutes les lois et prend les décrets avant leur entrée en vigueur. La déclaration de la guerre ou de la paix est enfin l’une de ses prérogatives.
Que savoir sur le président actuel de l’Afrique du Sud ?
Depuis 1961 où la République d’Afrique du Sud a été instaurée, plusieurs hommes ont occupé la fonction présidentielle dans ce pays. Nelson Mandela est le président le plus célèbre de l’Afrique du Sud et l’un des défenseurs ardents des droits du peuple africain. C’est l’homme qui a mis la République de l’Afrique du Sud sur les orbites de la démocratie avant que Jacob Zuma et Cyril Ramaphosa ne continuent ses œuvres. Ce dernier a succédé à Jacob Zuma à la tête du pays depuis décembre 2018 après sa démission hâtée.
Mr Ramaphosa fait partie des personnes qui ont poussé Zuma à démissionner de son poste de Président d’Afrique du Sud. Autrefois, homme d’affaires, le nouvel homme fort du pays de Mandela est l’un des hommes politiques les plus fortunés de cette nation. Cyril Ramaphosa a pris les rênes du parti « ANC » depuis le 18 décembre 2017. Ancien leader syndical, l’actuel président sud-africain est devenu un capitaliste noir dans son pays dès la prise du pouvoir par l’ANC.
Avant cette époque, celui-ci ne s’intéressait pas aux affaires, puisqu’il envisageait de devenir le vice-président de Nelson Mandela. Contre toute attente, ce dernier ne l’avait pas désigné et avait causé sa déception. Il a alors refusé d’entrer dans le premier gouvernement et de participer à la cérémonie de prestation de serment de Nelson Mandela. Devenu avocat, Mr Ramaphosa est élu député puis président de l’Assemblée constitutionnelle chargée de la rédaction de la constitution sud-africaine après l’apartheid.